L'ail

L’ail est utilisé depuis la nuit des temps comme épice et comme remède. Les sumériens, il y a 4500 ans, en cultivaient déjà !

L’ail est utilisé traditionnellement pour ses propriétés antimicrobiennes. Consommer au moins 2 gousses d’ail par jour aiderait à prévenir certains cancers (un aliment à lui seul ne peut bien sûr être efficace dans la protection contre le cancer. Une consommation variée et constante de plusieurs aliments ayant un potentiel préventif ainsi que le maintien d’un mode de vie sain sont des éléments essentiels). La consommation quotidienne de plusieurs gousses d’ail contribuerait aussi à prévenir les maladies cardio-vasculaires. Mais attention ! Si vous prenez des anticoagulants, si vous êtes diabétiques, si vous avez l’estomac fragile… il est prudent de ne pas consommer plus d’une gousse d’ail par jour.

Et si vous n’aimez pas sentir l’ail… Le brossage des dents n’a aucun effet sur l’haleine d’ail, puisque l’odeur caractéristique provient des gaz libérés dans la bouche au moment de la mastication, puis dans le tube digestif pendant toute la digestion. Ces gaz prennent au moins trois heures avant d’être éliminés. La seule façon de réduire un peu l’haleine après le repas est de mâcher du persil, de la menthe ou des grains de café.

Selon les variétés, l'ail se conserve de trois à neuf mois, au sec à température ambiante : le froid et l'humidité déclenchent la germination.

Souvent pelé, l’ail peut aussi être dégusté « en chemise », braisé ou au four. Condiment ou garniture, on peut le piquer dans une viande, le presser dans une sauce, le frotter sur du pain ou sur un saladier pour l'imprégner de son goût. Côté sauces, l’ailloli est incontestablement la plus célèbre, il se monte comme une mayonnaise : écrasez 10 gousses d'ail crues pour les réduire en pâte lisse, ajoutez une pomme de terre cuite mais froide, une pincée de sel et un jaune d'œuf, puis versez peu à peu 50 cl d'huile d'olive en filet sans jamais cesser de tourner vigoureusement toujours dans le même sens. Si l’on ajoute une cuillère de soupe ou de fumet de poisson et du piment, on obtient une rouille.

De nombreuses recettes de soupes à l’ail ont été élaborées à travers le monde, une des plus simples consiste à faire cuire six à dix gousses d'ail pilées dans un litre d'eau bouillante pendant une dizaine de minutes. On retire du feu, on ajoute sauge, thym et laurier et on laisse infuser quelques minutes. Après avoir enlevé les herbes, on bat un œuf ou deux en omelette et on l'ajoute à la soupe sans cesser de battre. On sale, on poivre, et on sert sur une tranche de pain arrosée d'huile.  Idéal en hiver !

Pissenlit, chicorée, scarole, Trévise… perdent un peu de leur amertume et se trouvent bonifiés lorsqu'ils sont servis avec des croûtons revenus dans l'huile d'olive et frottés à l'ail. On peut napper d'une vinaigrette chaude pour ramollir les verdures, et ajouter des lardons