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Au quotidien, quand on a des enfants allergiques et/ou autistes asperger !
7 octobre 2011

La dermatite atopique

La dermatite atopique (DA) ou eczéma atopique est une maladie inflammatoire de la peau, qui touche préférentiellement le nourrisson. 50 % à 70 % des patients atteints de DA ont un parent au premier degré atteint d'une DA, d'un asthme ou d'une rhinite allergique. La DA débute des les premières semaines de la vie par une atteinte symétrique prédominant sur les convexités du visage et des membres.

Une sécheresse cutanée (xérose) est fréquente. Le prurit est constant après l'âge de 3 mois : c’est une sensation de démangeaison de la peau, provoquée par l'histamine. L'histamine, lorsque elle est libérée, se lie à des récepteurs nerveux de la peau. La sensation est transmise par les fibres nerveuses qui conduisent aussi les sensations douloureuses au cerveau. La lichenification (épaississement de la peau) est un symptôme fréquent et témoigne d'un prurit localisé persistant. La majorité des DA disparaît dans l'enfance.

Le diagnostic de la DA est clinique. Il n'est pas nécessaire de faire des examens complémentaires. En revanche, le rôle possible d'allergènes comme facteurs pérennisant de certaines DA de l'enfant peut conduire à faire des tests allergologiques : tests cutanés (prick-tests) et test épicutanés (patch tests), dosage des IgE sériques spécifiques, régime d'éviction alimentaire. Le médecin réalise ces tests dans trois cas : DA grave, enfant ayant une DA et une stagnation ou cassure de la courbe staturo-pondérale, enfant ayant une DA + des signes évocateurs d'une allergie (urticaire, asthme, rhinite, vomissements, diarrhée, voire choc anaphylactique.) Lorsqu'une allergie est confirmée, l'éviction du ou des allergènes est recommandée, cependant l'impact de cette éviction sur la DA n'apparaît pas toujours évident ; c’est efficace en cas d’allergie de contact, moins en cas d’allergie alimentaire.

Les interactions entre DA, émotions et psychisme existent. Une DA grave altère la qualité de vie et peut modifier la personnalité. Le stress est incrimine comme élément déclenchent de poussées de DA mais de manière imprécise : il s'agit probablement d'un facteur très important chez certains et négligeable chez d'autres.

 

Traitement : il est symptomatique et vise à traiter les poussées et prévenir les récurrences par une prise en charge au long cours. Les dermocorticoïdes ont longtemps été le seul traitement efficace, ils restent la référence pour les nouveaux produits testés. Ils ont une action anti-inflammatoire et immunosuppressive. Le choix est fait en fonction de l'âge, la sévérité de la DA l'étendue à traiter. Les effets secondaires rares  Dans les formes légères à modérées de DA, l'efficacité d'un traitement dermocorticoïde bien conduit est spectaculaire avec disparition du prurit en quelques jours et amélioration des lésions en une semaine. Il existe d’autres traitements : tacrolimus à 0,03% en cas de DA modérée à sévère de l'enfant de plus de deux ans, émollients destinés aux zones de xérose.

Prévention : Il est préférable de donner un bain court quotidien ou une douche, avec une température tiède, et d'utiliser des pains ou gels sans savon. Il est préférable de porter du coton ou d'autres tissus bien tolérés : la soie ou les polyesters à fibres fines. La laine, irritante, doit être évitée.

Il n'y a pas de preuve scientifique confirmant le rôle des vaccins dans le déclenchement ou l'exacerbation d'une DA. En cas d'allergie à l'oeuf associée, seules les vaccinations contre la grippe et la fièvre jaune nécessitent un avis spécialisé. Le calendrier vaccinal doit être le même chez les enfants ayant une DA que chez les enfants non atopiques. Il est seulement prudent de retarder les vaccinations au cours de fortes poussées de DA.

La responsabilité de l'allergie alimentaire dans la DA est controversée. Les régimes d'éviction alimentaire chez la femme enceinte pour prévenir la DA de l'enfant sont difficiles à suivre, leurs résultats ne sont pas prouvés. Chez le nouveau-né à risque de DA (antécédents familiaux directs), l'allaitement maternel exclusif pendant au moins 3 mois est recommandé ; si l'allaitement est mixte, le risque de DA n'est pas modifié. Chez le nourrisson ayant une DA, il n'y a pas d'étude concernant l'impact des changements systématiques de lait sur la DA. L'éviction d'un allergène (protéines de lait de vache par exemple) n'est justifiée que si son rôle dans une réaction allergique est prouvé.

Conseils en cas de DA d’Anne MONERET-VAUTRIN et Gisèle KANNY, Médecine Interne, Allergologie et Immunologie Clinique, CHU de Nancy, concernant les crèmes, pommades, produits pour le bain, shampooings, sticks pour les lèvres… On peut utiliser la vaseline et la paraffine, il faut éviter les préparations contenant des constituants présentant un risque allergique : extrait d'avoine (lait d'avoine), extrait d'oeuf (de jaune d'oeuf), allantoine , dérivés caséiniques - lactosérum - protéines de lait, protéines de blé, de soja, protéines de soie, extrait de levure, hydrolysat de protéines, base végétale, sans précision, huiles végétales, sans précision, huile d'amandes douces, huile d'arachide, huile de sésame, huile de noisette, huile de germe de blé, huile de ricin, huile de noix, huile de chrysalide, huile de saumon, acide benzoïque, vanilline

Pour en savoir plus : http://www.esculape.com/dermatologie/dermatite_atopique_consensus.html

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