L'urticaire

L'urticaire est une réaction de la peau, on observe des lésions comme quand on se pique aux orties (plantes de la famille des urticacées, d’où le nom d’urticaire). La peau est donc comme gonflée et démange sévèrement.

Cette urticaire résulte d'une activation des cellules cutanées de l'allergie : les mastocytes libèrent de l’histamine, cette substance provoque les lésions. Le cycle circadien des mastocytes explique la réalisation de lésions vespérales à exacerbation nocturne et l'absence de lésions résiduelles en fin de matinée.

Beaucoup d'urticaires sont d'origine infectieuses ou toxiques, certaines sont facilités par des maladies comme l’hyperthyroidie, ou encore simplement par un "terrain" histaminolibérateur (roux/blond à la peau très blanche). D’autres urticaires sont dues à une allergie, le plus souvent alimentaire, mais il peut aussi y avoir des allergies respiratoires ou à des substances chimiques qui se manifestent ainsi.

… l’allergie à la fraise est une « fausse-allergie » : La fraise fait partie des aliments “histamino-libérateurs” ; sa consommation libère de l’histamine dans l’organisme, ce qui provoque chez un sujet prédisposé l’apparition d’urticaire ; aucun allergène n’intervient ici ! Il existe d’autres aliments libérateurs d'histamine : œufs, chocolat, ananas, fruits exotiques, crustacés frais, poissons, alcools, tomates, thé, café. Pire, certains aliments amènent directement à l'organisme de l'histamine ! ce sont principalement les aliments et boissons fermentés (roquefort, reblochon, choucroute, bière, cidre..), les charcuteries, les conserves (hareng, thon...), les poissons de teneur en histamine variable selon l'état de fraîcheur (thon, saumon, anchois, sardines, harengs, ...), les épinards, les tomates. Enfin, il faut se méfier des aliments riches en Tyramine, un précurseur chimique de l'histamine : fromages (bourseault, gruyère, camembert, brie, roquefort...), poissons fumés, gibiers, saucisses, chocolat, tomates, choux, raisins, vins blancs. A cette longue liste viennent se rajouter la tartrazine (E102) et l'érythrosine (E127) ainsi que l'aspirine, les anti inflammatoires non stéroidiens, la codéine et les sulfites (E220 à E227) qui sont responsables de façon dose dépendante d'une activation des mastocytes. Les symptômes les plus fréquents des fausses allergies alimentaires sont les céphalées et migraines, les troubles fonctionnels intestinaux et l’urticaire chronique.

Pour en savoir plus : http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/officiels/afssa/Histamine090207.pdf

Le traitement de l'urticaire est dans un premier temps la mise au repos des mastocytes par une inhibition forte et durable de ceux-ci (traitement anti-histaminique et mesures alimentaires) afin d'obtenir un arrêt de l’enchaînement d'activation. En cas d'allergie, il y aura soit une éviction, soit une désensibilisation.