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Au quotidien, quand on a des enfants allergiques et/ou autistes asperger !
5 mai 2012

La perception des détails...

Les enfants présentant des troubles du spectre autistique ont une sensibilité particulière, ils vont d'avantage réagir à certains stimulis et moins à d'autres ; la variabilité des problèmes sensoriels est à relier à une différence dans le traitement neuro-sensoriel. Les effets perceptifs sont trop forts à certains moments, trop faibles à d’autres, la régulation est donc difficile, l'autiste a ainsi du mal à sélectionner les sensations sur lesquelles il lui faut étalonner la relation perception-représentation-réaction.

On constate aussi que les personnes autistes ont du mal à recevoir simultanément des informations provenant de plusieurs canaux. On aura ainsi un enfant qui ne réagira pas à la question ou au bonjour d'un adulte quand il est en train de dessiner ou qui ne pourra pas s'habiller en regardant la télévision. De ne pouvoir entendre et voir simultanément, peut aboutir à une représentation limitée de l’environnement, au sein de laquelle l’enfant est prisonnier d’empreintes sonores ou visuelles qu’il répète, se fixant sur leur détail plutôt que sur les configurations ou formes d’ensemble.

Chaque stimulus est perçu séparément. Chez les enfants qui ont développé un bon niveau de langage ou de dessin, on peut remarquer à quel point l'enfant peut aller dans les détails, être précis, ça peut être un atout pour un scientifique. Mais... n'a pas forcément de perception "globale". Par exemple l'enfant reconnaît une personne à un détail, dès que le détail est modifié, l'enfant est désorienté et a du mal à reconnaître la personne !

Cette perception des détails perturbe aussi l'apprentissage, l'enfant a du mal à maintenir l'attention sur la consigne donnée (et ne peut intégrer plusieurs consignes !), le moindre bruit, la moindre odeur peut le distraire.

Cette façon particulière d’appréhender le monde, d’autant plus manifeste que le trouble est sévère, se manifeste par exemple dans la construction des puzzles. L’enfant autiste s’y révèle en général assez performant, mais sur un mode atypique : pour les enfants ordinaires, c’est l’image globale ou le modèle qui guide la réalisation, permettant en particulier des tris préalables aux ajustements matériels – le jeune autiste, au contraire, regarde assez peu le modèle, repérant plutôt visuellement la configuration des pièces, pour les ajuster les unes aux autres.

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Commentaires
3
merci ! <br /> <br /> En fait, côté puzzles, mes enfants ont des compétences très différentes. Pour mon aînée, qui a un syndrome d'Asperger, elle n'a pas envie de faire de puzzles car elle a peur que ce soit trop difficile. Pour l'un de ses frères au contraire, qui a des traits aspergers, il a une étonnante facilité pour faire des puzzles ; et en particulier, il aime les puzzles ball, où les pièces sont numérotées ; il est capable, à environ 5 ans, de faire des puzzles ball pour adolescents et adultes...
V
Quelle coïncidence, je suis en train d'écrire un billet sur le blog de Camille sur sa perception des détails très marquée sur son nouveau centre d'intérêt : la prise de photos! Je ne parle pas de la réalisation des puzzles où je la retrouve parfaitement dans ce qui est décrit dans ce billet.
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