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Au quotidien, quand on a des enfants allergiques et/ou autistes asperger !
19 septembre 2011

Les allergies... c'est quoi ? comment limiter les risques ?

L’allergie est une réaction excessive de notre système de défense, le système immunitaire : il identifie comme un ennemi pour l’organisme un élément de l’environnement habituellement inoffensif.

Une personne sur 5 souffre d’une maladie allergique…

 6 à 8 % des enfants souffrent d’au moins une allergie alimentaire aujourd’hui. 1 enfant sur 4 souffre d’une allergie (médicamenteuse, de contact, aérienne, alimentaire). les scientifiques les plus alarmistes annoncent en 2020 1 enfant sur 2

Selon le mode de vie des parents et de la famille, des habitudes alimentaires, les allergies les plus fréquentes ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre :

  • Japon : œuf, lait, blé, sarrasin, poisson, fruits
  • Espagne : œuf, lait, cacahuètes, fruits à coques, fruits
  • Mexique : poisson, lait, fruits de mer, soja, haricot

« Top 5 » des allergies alimentaires chez le petit enfant de moins de 3 ans en France : le lait de vache, l’œuf, l’arachide, la moutarde et le poisson.

 

Pour arriver à l’allergie, il y a toujours 2 étapes :

1/ sensibilisation = rencontre entre notre corps et un élément extérieur, par exemple lait, blé… Notre système immunitaire identifie cet élément comme un ennemi.

Cette étape peut se passer pendant la grossesse, l’allaitement, ou à tout moment de la vie.

2/ réaction allergique : notre corps rencontre une nouvelle fois l’élément auquel il s’est sensibilisé, et une réaction allergique commence.

 

Les symptômes d’une réaction allergique :

  • digestifs : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, constipation, RGO
  • cutanées : éruptions de boutons, rougeurs, urticaire, oedèmes, démangeaisons, eczéma

allergie chez les < 6 mois = eczéma sur les parties convexes (joues front torse)
allergie chez les + 6 mois eczéma dans les plis (derrière les oreilles, derrière les genoux, dans les coudes)

  • respiratoires / ORL : yeux qui coulent, picotent, nez bouché / qui coule, reniflements, éternuements, toux, respiration sifflante, crise d’asthme

Il y a un risque mortel dans une allergie.

  • choc anaphylactique : chute brutale de tension, arrêt du cœur
  • œdème de Quincke : inflammation des parois de la gorge, étouffement

Pourtant, bien plus fréquemment ce sont les formes chroniques, larvées, qui empoisonnent la vie de l’enfant allergique et celle de son entourage. il y a des aliments plus dangereux que d’autres, qui mettent en danger la vie de l’allergique il s’agit de : l’arachide, les crustacés, le lupin, les laits de chèvre et brebis, le sésame, la noisette…

(voir allergie immédiate et allergie différée

Génétique et atopie :

L’allergie se vit en famille, les enfants allergiques ont pour la plupart un ou leurs deux parents allergiques. On dit qu’ils ont un terrain atopique (prédisposé à l’allergie).

Lors des premières poussées d’eczéma du nourrisson on parle de dermatite atopique pour mentionner un eczéma dû probablement à l’allergie.

La nouveauté de ces 10 dernières années est l’arrivée d’enfants allergiques avec deux parents « sains », ainsi que des adultes ou des personnes du 3e âge qui deviennent subitement allergiques. Ces allergies sont plus fréquentes en cas d'antécédents familiaux : le risque est plus important chez les enfants dont les parents sont atteints. 25 % des enfants sont atteints dans le cas d’un parent allergique, 50 % atteints dans le cas des deux, qu’il s’agisse d’allergie alimentaire ou aérienne.

Pourquoi observe-t-on une augmentation des allergies ?

 

-   Notre alimentation est internationalisée et les enfants tout petits consomment des denrées exotiques : sésame, mangue, kiwi…

-   L’alimentation industrielle contient en quantité mais cachée des aliments sensibilisants : sésame, soja, fruits à coque, moutarde…

-   Il peut y avoir des pesticides, additifs alimentaires… les additifs donnent des troubles digestifs par effet cumulatif les uns avec les autres. Les enfant à tendance atopique qui consomment ces additifs se fragilisent un peu plus, alors pour cultiver un terrain équilibré et sain, faites les manger dans la mesure du possible, des fruits et légumes bio. Exemple : benzoate de sodium (E211), potassium (E212) ou calcium (E213), le polyphosphate de sodium (E452) font partie des additifs allergisants.

-   Le parc immobilier est vieillissant -> humidité, moisissures… ou au contraire si bien isolé qu’il n’y a plus de renouvellement d’air

-   Les pollens sont plus agressifs (car plus abondants) à cause des changements climatiques

-   Nous sommes exposés dès le plus jeune âge à la pollution atmosphérique : trafic automobile, industries, composés organiques volatiles du mobilier, isolants… La pollution contribue à fragiliser les individus par son rôle « abrasif » et irritant. La pollution n’est pas l’origine de l’allergie mais elle exacerbe les symptômes allergiques.

Le benzoate de sodium (E 211) est largement utilisé pour ralentir la dégradation par les levures d’aliments acides et de boissons (boissons sucrées, confitures allégées, chewing-gum, crevettes cuites...).

Les polyphosphates E452 sont listés comme : émulsifiant, stabilisant, régulateur d'acidité, agent levant, séquestrant, agent de rétention d'eau et d'humidité. On peut notamment en trouver dans les charcuteries, les surgelés, les fromages et produits laitiers, les glaces, les produits de boulangerie, les cidres et poirés, les boissons alcoolisées sauf bière et vin, les chewing-gums, les céréales pour petit déjeuner, les confiseries, le sucre glace...

N.B. : Ne sera pas étiqueté avec les ingrédients s'il est utilisé en tant que sous-ingrédient (par ex. dans les céréales pour petit déjeuner), ne sera pas non plus étiqueté s'il est utilisé en tant qu'auxiliaire technologique.

Que faire pour limiter les risques d’allergie ?

-   Privilégier l’allaitement maternel

-   Diversifier l’alimentation en douceur entre 4 et 8 mois avec des aliments neutres, cuits, peu transformés : carotte, haricots verts, pomme cuite…

-   Lire les étiquettes !

-   Se méfier des tatouages, teintures à cheveux, cosmétiques avec beaucoup de conservateurs, cosmétiques avec huile d’amande douce, lait d’avoine, savon au lait d’ânesse…

-   Abandonner les séances de bébés nageurs au sein des familles atopiques (chlore + urine, salive… -> chloramine : augmentation risque bronchiolite, asthme…)

-   Pas de moquette et tentures au logis, peu de peluches, pour limiter les acariens

-   Aérer le logement

-   Ne pas laisser les animaux entrer dans les chambres

-   Ne pas fumer en présence d’un tout petit

-   Faire attention si on veut faire des travaux dans la maison, peinture, vernis, nouveaux meubles etc

Hypoallergénique, testé dermatologiquement… sont des mentions qui n’apportent aucune garantie, contrairement à la mention "sans allergène" (d'une liste établie par l'Union Européenne) qui figure sur les emballages d'une marque française "écolo" vendue en grande surface.

Les lingettes comportent des conservateurs, jusqu’à 8 dans une même formule, pour éviter la prolifération des bactéries et moisissures après ouverture : les conservateurs sont cancérigènes et perturbent le système endocrinien. Problème : si les lingettes sont utilisées 6-8 fois par jour et, comme ce n’est pas rincé, les produits macèrent ensuite environ 3 heures… Les lingettes bio peuvent contenir des huiles essentielles,  huile d’amande douce etc, = risque d’allergie. Mieux vaut au quotidien la méthode "ancienne" pour nettoyer les fesses des bébés : un gant, de l'eau, et en cas de "grosse commission", un pain dermatologique.

Remarques :

- ne pas confondre allergie (blé, lait…) et intolérance (gluten, lactose)…

- Fausses allergies : Il est tout a fait possible de faire un urticaire géant après avoir « abusé » de certains aliments, naturellement riches en histamines(fraises, chocolat, poissons & fruits rouges, épinards…). le système immunitaire s’emballe comme s’il était en présence d’un allergène. Les allergies avérées aux fraises sont rarissimes. En général, ces aliments riches en histamines exacerbent les symptômes d’une allergie sous-jacente, aux pollens, aux acariens etc. et déclenchent des crises. Le mot d’ordre est diversité et modération dans l’alimentation. la quantité maximale supportable dépend de la sensibilité de chaque consommateur

- Allergies croisées : Il s’agit d’allergies à des substances qui se ressemblent chimiquement. Ainsi, une personne allergique au lait de vache risque fort d’être aussi allergique au lait de chèvre, en raison de la similarité de leurs protéines.

Autres exemples :  

  • les fruits à coques (noix, noisettes, pistaches)
  • les légumineuses (arachide, pois chiche, petit pois)
  • les ombellifères (persil, céleri, cerfeuil)
  • les rosacées (pomme prune abricots)
  • groupe latex (latex, avocat, figue, kiwi, banane, châtaigne)
  • groupe baume du Pérou (cannelle, thym, girofle, curry, agrume, safran coriandre

 

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